Khartoum - on quitte cette capitale trop hospitaliere. Cinq jours passes a vitesse express, occupes a obtenir un visa Ethiopien et surtout a se la couler douce, tout un programme. Bonne cuisine - poulet grille, jus de fruits frais, yogourt, de l'incroyable pour le Soudan, on l'apprecie donc a sa juste valeur. Cocon 5 etoiles aussi grace a Deborah, une New Zelandaise enseignant l'anglais a Khartoum nous ayant accueillis pour la duree de notre sejour. Comme a la maison on s'est senti, a ouvrir le frigo, siroter des cafes et se faire des petits dej' hors norme en trainant en pyjama, le tout dans une temperature juste choisie a 25 degres au lieu des 48 ·C de folie de l'exterieur. L'occasion de faire une lessive avec une machine a laver! Et oui, ca parait simpliste, mais tellement appreciable lorsqu'on est habitue a porter le meme t-shirt gorge de sueur due a une bonne semaine de pedalage. Que dire de la connexion Wifi... :-)
Donc, le negatif dans tout ca: dur de s'arracher d'un tel confort pour replonger dans le rythme et non confort du petit pedaleur que nous sommes.
Hasaheisa et son pseudo parc d'attraction ou on passera la nuit chaleureusement accueillis par le gardien du lieu - Wad Medani, on traverse le Nil Bleu et roulera sur sa rive Est dorenavant - Gedaref et enfin Gallabat seront nos points de repere le long de cette route nous menant a la frontiere Ethiopienne. Au total, 550 km plus ou moins plat, plus ou moins venteux.
Rien a signaler au niveau du paysage si ce n'est que le desert a laisse place a des arbustes trop secs et epineux a l'aise pour nous procurer des crevaisons et que la chaleur fait dorenavant rage grave. 53·C deja a 11h··, on a du mal a s'imaginer a supporter la suite. L'urgence se veut de degotter un ombrage quelconque pour passer les heures les plus chaudes. 57·C sera notre record!
Les arrets pour refaire le plein en eau sont multiples, on estime la distance jusqu'au prochain village et scrute le va et vient des anes en charge de ravitailler les foyers a coup de bidons metalliques. C'est bon, point d'eau il y a. Seule mauvaise surprise, l'eau est couleur opaque brunatre, buvable parait-t-il... .
Les sourires et Welcome scandes sont incessants, les escortes sur quelques kilometres par des cyclistes en herbe multiples, des supers stars ces Soudanais, je les mets en pole position sur ma liste, accueil hors norme!
Gallabat finalement, petite bourgade separee de sa voisine Metema par un petit pont faisant office de frontiere, on passera la nuit en camping chez les policiers, lieu le plus sûr dans ce coin craignos... la tente plantee a cote de la prison. Seule condition a remplir pour etre acceptes dans l'enceinte? Ne pas prendre de photo!